Histoire 9 : la société française 1950-1980
Introduction : La société française se transforme rapidement entre 1950 et 1980. Ces décennies se caractérisent par une phase de prospérité économique, les Trente Glorieuses, favorisant la reconstruction. Puis une phase de crise économique, entrainant l’émergence de revendication sociales de la part des jeunes et des femmes.
Problématique : Quelles sont les transformations de la société française après 1950 ?
I . Pourquoi la société traditionnelle est-elle contestée ?
A . La famille traditionnelle
Les couples mariés sont uniquement hétérosexuels, et les divorces peu fréquents. Le père détient l’autorité. Les femmes, même pour celles qui travaillent doivent demander l’autorisation de leur mari pour disposer de leur salaire et exercer un métier. A partir de 1945, le baby-boom fait fortement augmenter la population. Les femmes ont plus d’enfants qu’avant la guerre. Les jeunes sont eux aussi très soumis à l’autorité du père.
B . Les revendications féministes
Le féminisme se développe en 1950. La législation progresse : en 1965, les femmes obtiennent le droit de travailler et d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. En 1967, la loi Neuwirth autorise la contraception. En 1975, la loi Veil autorise l’avortement, ainsi le droit des femmes à disposer de leur corps progresse. Avec la libération des femmes, la famille change. 1972, les enfants nés hors mariage acquièrent les mêmes droits que les autres (10% des naissances). Le nombre de divorces augmente, les familles monoparentales ou recomposées sont une nouvelle réalité.
C . des jeunes qui rejettent la société patriarcale.
En mai 1968, les jeunes contestent la société de consommation, refusent l’autorité parentale, patronale, étatique. Ils manifestent dans les rues et aspirent à la liberté sexuelle. En 1970, l’autorité parentale est partagée entre père et mère. En 1974, la majorité passe de 21 à 18 ans.
II . Quelles sont les conséquences de la crise économique de 1973 ?
A . les « trente glorieuses »
Durant les Trente Glorieuses, la croissance économique est forte, le niveau de vie augmente. La France attire alors beaucoup de migrants. Dans le cadre de la reconstruction du pays après la guerre, l’Etat encadre le recrutement des immigrés. Ils exercent des métiers pénibles, arrivent souvent seuls, et sont logés dans des foyers. Dans ce contexte de plein emploi, les français commencent à avoir les moyens de s’équiper de nouveaux biens, notamment l’électroménagers, la télévision. Les logements gagnent en confort. La semaine de travail se raccourcit, grâce aux lois sociales du nouveau gouvernement. Ce qui permet de développer les loisirs. Les congés payés s’allongent : 3 semaines en 1956, 4 semaines en 1968. Ainsi les français partent plus en vacances et les résidences secondaires se multiplient. Les pratiques religieuses diminuent.
B . la crise économique de 1970
La crise économique des années 1970 avec son choc pétrolier (1973) a de fortes répercussions. Des industries ferment leurs portes. Le chômage augmente et l’exclusion devient un fléau. Le chômage touche les personnes les moins qualifiées et peu durer extrêmement longtemps. Le nombre de personnes sans ressources et sans domiciles fixe augmente. L’Etat doit alors prendre des mesures comme le RMI (Revenu minimum d’insertion) en 1988. Des associations comme « les restos du cœur » doivent prendre le relais. Ils sont créés en 1985 par l’humoriste Coluche. Dans ce contexte, l’immigration est de plus en plus contrôlée et ralentit. Cependant pour favoriser l’intégration des immigrés, Valéry Giscard d’Estaing, met en place une politique de regroupement familial en 1974 afin de favoriser l’arrivée des familles des travailleurs déjà installer en France. Ces familles sont installées dans de grands ensembles à la périphérie des villes, près des usines. Les immeubles construits dans les années 1960-1970 se dégradent très vite et concentrent des populations peu intégrées et aux revenus faibles. En 1979, ces banlieues s’enflamment lors d’émeutes urbaines. Le Front nationale accuse alors l’immigration d’être responsable des difficultés de la France et de son taux de chômage. En 1983 ces populations défavorisées organisent la « Marche pour l’égalité et contre le racisme ».
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